Berlin, ville durable ?

La société d’ingénierie, de conseil et de gestion Arcadis vient de publier son premier classement des villes les plus « durables » au monde. L’Allemagne y est bien représentée puisque Francfort arrive en tête, tandis que Berlin se positionne à la sixième place en tant que ville durable (Paris arrive 16è). L’étude a passé au crible les critères de durabilité de 50 des plus grandes villes au monde selon 20 indicateurs et au sein de 31 pays différents.

Qu’est-ce-que la durabilité d’une ville ? Comment la mesure-t-on ? Avant d’expliquer son analyse, le  rapport d’Arcadis rappelle la signification du développement durable. Selon la définition des Nations Unies, il s’agit d’un « développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. » Arcadis a donc évalué plusieurs piliers comme les facteurs humains (qualité de vie, prestations sociales de la ville), environnementaux (pollution de l’air, émissions de gaz à effet de serre) et économiques (performances économiques, attractivité).

Le rapport a beau conclure qu’aucune ville idéale n’existe à ce jour, c’est la ville allemande de Francfort qui s’en approche le plus. La métropole arrive à la 1ère place de l’index en matière d’économie et d’environnement, et se place seulement en neuvième position en ce qui concerne la qualité de vie de ses habitants. L’ombre au tableau, c’est le nombre important d’heures que les habitants de la ville passent au travail. Berlin, elle, se situe en deuxième position du classement relatif à l’environnement, mais seulement en dixième position pour les facteurs humains et en 26è position pour les facteurs économiques. Le rapport souligne que les deux villes allemandes mènent de solides politiques environnementales, avec notamment une gestion efficace des déchets et un faible niveau de pollution de l’air.


© Adegle sur Flickr / CC BY 2.0

La capitale allemande a en effet toujours pris soin de mener une politique environnementale responsable, et ce même avant sa réunification en 1994. L’emblème de cette politique écologique reste la Potsdamer Platz, quartier entièrement reconstruit après la chute du mur. Les matériaux ayant servi à la construction du quartier ont notamment été choisis selon leur consommation d’énergie et un système de récupération d’eau de pluie sur les toits a également été mis en place sur 19 immeubles, par exemple au siège de Daimler-Chrysler. En revanche, la ville se place moins bien en termes de performances économiques, notamment en ce qui concerne le PIB par habitants.

Comme les autres villes, Berlin a des progrès à faire en termes de durabilité. Pourtant, en raison d’une faible augmentation de sa population attendue dans les années à venir, le rapport conclut que la capitale devrait rencontrer moins de difficultés pour tendre vers encore plus de durabilité à l’inverse de villes en pleine explosion démographique.

Vignette : © Carsten Frenzl sur FlickrCC BY 2.0

Camille Baissat

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