Les jardins communautaires berlinois : l’art bucolique

Entrée d'une Kolonie à Berlin : jardin communautaire
© Mike Linksvayer, Flickr

Les Allemands ou plus particulièrement les Berlinois aiment se mettre au vert. D’ailleurs, ils ont la culture des espaces verts, des parcs et des jardins communautaires. C’est ainsi que 40% de la ville est verdoyante, avec de nombreux endroits boisés et des lacs. N’est-ce pas que c’est un plaisir en été, de prendre son temps à flâner et de cultiver son jardin pour ceux qui ont la chance d’en avoir un ?

Kolonien et Kiez

C’est ce que la plupart des gens font, s’inscrire sur une liste pour avoir la chance de s’octroyer quelques arpents de terrain public. On les appelle Kolonien ou jardins ouvriers berlinois. Du côté de Grazer Damm, Steglitz et de Tempelhof, on s’installe, on devient petit producteur, on travaille sa terre pour manger le fruit de sa récolte…

Passant par le gré des hasards dans une de ces allées, je cherchais mon inspiration avec mon calepin en main. Je me suis assise en bord de berge et j’ai observé un couple tranquille. Leur maison ressemblait plutôt à une cabane de lutins de jardin avec une terrasse aménagée. Un fumet odorant flottait dans les airs et Madame était manifestement en train de préparer le déjeuner. Elle a crié à son Monsieur, qui prenait son bain de soleil, quelques paroles (inaudibles de là où j’étais). Le gars débonnaire a déposé tranquillement sa bière et s’est dirigé vers l’arrière de la maison. Il est allé au potager puisqu’il en est revenu avec quelques tomates et une salade.

Les Kolonien de Berlin : jardins communautaires
© Mike Linksvayer, Flickr  – © Mike Linksvayer, Flickr

Une douceur de vivre typiquement berlinoise

Comme disait Goethe : « Combien fécond le plus petit domaine, quand on sait bien le cultiver ».

Les gens sont satisfaits et profitent de ce qu’ils possèdent. C’est aussi ce qui caractérise cette capitale, pas d’agitation et pas de stress. On peut même trouver certains parcs conciliant plusieurs activités, privilégiant l’horticulture, des ateliers, la détente, avec des endroits où se restaurer. Ainsi à Prinzessinnengarten, on privilégie l’horticulture d’ornementation.

Ici et là, des projets se forment pour le soutien et le développement de l’agriculture en milieu urbain, comme à Tempelhof (l’ancien aéroport). On y fait pousser des fruits et des légumes de toutes sortes. Des associations se sont même formées, comme Urbanacker.net. Tout le monde peut y participer, petits et grands et c’est cela qui est bien, la volonté de développer une économie solidaire !

H.T.

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