La lumière de la Méditerranée par Jean Pierson

Jean Pierson © Gordian Heindrichs

Nous avons rencontré Jean Pierson, artiste peintre, lors du vernissage de son exposition Chère Méditerranée ! à l’atelier Steffen Krüger de Schöneberg.

Né à Paris, Jean Pierson fait des études de dessin à l’École des Beaux-Arts de Tours et de Paris puis à l’École nationale d’Architecture de Paris-La-Seine. Deux formations dont on retrouve les traces dans son travail de peinture.

Il y a 12 ans, il décide de quitter Paris avec sa famille pour s’installer dans le Sud, pour la chaleur mais surtout pour la mer qu’il dit avoir besoin de voir, de sentir… C’est aujourd’hui à Narbonne qu’il a posé son chevalet, à côté de la maison natale de Charles Trenet. Ainsi, l’un chantait la Mer, l’autre la peint à l’infini…

Jean Pierson © Aude Morin-Veyret

Une ode à la flânerie, au plaisir des choses simples…

Jean Pierson prépare ses toiles avec des pigments d’ocres et de la colle de peau. Il trace ensuite son dessin au fusain, délicat mais très détaillé pour qu’une fois passé au travail de peinture, il n’y ait plus que le soucis de la couleur. Ses oeuvres sont extrêmement figuratives.

La lumière est ce qui marque le plus lorsqu’on admire une toile de Jean Pierson. Omniprésente avec la mer, elle a cette intensité propre aux abords de la Méditerranée. Les personnages sont absents mais on devine leur présence aux alentours grâce aux indices laissés de-ci de-là – un sac de voyage, un livre, un verre… Cette absence humaine semble être une invitation à se glisser à notre tour dans le cadre, à profiter du calme des lieux, prendre le temps, jouir du moment présent… On se laisse transporter à un tel point qu’on sentirait presque le souffle tiède du vent sur nos joues, une odeur anisée s’échapper du verre laissé là.

Jean Pierson © Aude Morin-Veyret

Lorsqu’on l’interroge sur le thème de ses créations, Jean Pierson nous parle simplement de son goût pour les moments conviviaux passés avec des amis, autour d’un bon repas ou d’un apéritif. C’est cette douceur de vivre qu’il veut nous faire partager, cet art de profiter des choses simples de la vie…

Fresques murales et trompe-l’oeil

Une autre casquette que Jean Pierson aime porter est celle de muraliste. Il a réalisé de nombreuses fresques murales et trompe-l’oeil dans différentes villes – Argentan, Angoulême, Paris – mais aussi dans certains lieux comme au Centre Régional de la Ligue contre le Cancer de Montpellier, pour offrir un peu de couleur et de joie aux personnes hospitalisées.

C’est en tant que muraliste aussi que nous retrouvons l’artiste à Berlin, il y a 25 ans de cela, réalisant 750 m2 de décors représentant les rues de Montmartre pour la fête franco-allemande. Des panneaux réalisés dans un ancien camp militaire russe où, se souvient l’artiste, en l’absence d’eau il lavait ses pinceaux couverts de peinture acrylique dans les flaques d’eau de pluie, sous le regard austère des miradors désaffectés.

Aujourd’hui, c’est dans le quartier de Schöneberg que l’on peut venir admirer (ou s’offrir) les huiles sur toile de Jean Pierson mais aussi ses aquarelles de paysages occitans inondés de soleil.

Jean Pierson © Gordian Heindrichs

Après le 11 mai, les oeuvres s’envoleront, comme emportées par le Mistral, vers de nouveaux cieux – Galerie de l’Ancien Courrier à Montpellier, Galerie Sophie Le Mée sur l’île de Ré, Versailles, mais aussi aux Affordable Art Fairs d’Hong-Kong, Singapour et Londres avec la galerie anglaise Marine House At Beer.

Alors venez vite les découvrir, pour un moment de quiétude garanti !

Aude Morin-Veyret

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