L’Info-Café Berlin-Paris, un lieu multiculturel et intergénérationnel !

Que vous soyez Français ou Allemand (ou Franco-Allemand), que vous soyez de passage à Berlin ou installés depuis longtemps, vous connaissez sûrement l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) qui œuvre depuis 1963 pour les échanges scolaires et extra-scolaires entre les jeunes de France et d’Allemagne. Mais connaissez-vous l’Info-Café Berlin-Paris ? Non ? Eh bien en cette période de rentrée, c’est le moment de vous le présenter grâce à nos deux interlocutrices, Hannah Thombansen, représentante du bureau de communication et d’événementiel de l’OFAJ à l’Info-Café, et Alice Secretan, qui s’occupe également de la communication et de l’événementiel de l’Info-Café.

Qu’est-ce que l’Info-Café ?  

“L’Info-Café, c’est d’abord un point d’informations pour les jeunes intéressés par le thème franco-allemand. Mais depuis 2007-2008, il cherche à devenir, grâce à la volonté et à l’investissement de ceux qui y travaillent, un mini centre culturel proposant de nombreuses activités. Jouissant d’un statut en quelque sorte associatif, l’Info-Café porte donc une double casquette. Et bien qu’il soit basé dans les locaux de l’OFAJ depuis l’installation de ce dernier à Berlin en 2002, l’Info-Café est une structure indépendante.“

Quel est le genre de programmation offert par l’Info-Café en tant que centre culturel ?

“La programmation varie selon ce qui nous intéresse et selon ce pour quoi nous sommes sollicitées. Toutefois, l’Info-Café propose des petits événements réguliers à raison d’un rendez-vous par semaine environ, tels que des cours de cuisine, des ateliers de théâtre, des expositions… Le 26 septembre, nous diffuserons ‘Superfrauen gesucht’, reportage de Sabine Jainski et d’Ilona Kalmbach qui ont remporté le prix franco-allemand du journalisme en 2014 pour leur documentaire sur ces femmes françaises et allemandes, qui s’occupent à la fois de leurs enfants et de leurs parents et qui ont un travail. Nous organisons également quatre gros événements annuels : les Oktober Treffs (du 2 au 31 octobre), les marchés de Noël en décembre, la semaine franco-allemande en janvier et la Fête de la musique en juin. Enfin, il existe des mois à thème lors desquels sont valorisées des régions françaises. »

L’Info-Café propose-t-il uniquement des activités tournant autour du thème franco-allemand ?

“Non. En mars dernier par exemple, nous avons accueilli dans nos locaux un projet trinational entre l’Allemagne, la France et la Crète. Il s’agissait d’une exposition photo. De même, l’Info-Café accueillera bientôt une exposition réalisée en partenariat entre la France, l’Algérie et l’Allemagne. Nous n’exposons pas que des artistes franco-allemands, ce n’est pas le critère. Il faut d’abord que le projet soit intéressant, qu’il ait du sens et qu’il puisse tenir dans nos locaux. L’Info-Café offre un lieu d’exposition aux artistes de tous horizons et c’est une ouverture sur autre chose que le franco-allemand, c’est un réel espace d’échanges culturels. On profite de la double culture promue par l’OFAJ pour regarder plus loin et proposer des projets trinationaux. Certes, tous ceux qui parlent allemand ou français sont visés car les expositions sont traduites dans ces deux langues, mais l’idée est d’élargir le public à des gens qui ne sont pas baignés dans le monde de l’OFAJ, de se tourner vers le monde européen.“

Pourquoi venir à l’Info-Café ?

“Parce que l’Info-Café, c’est ouvert à tout le monde, c’est intergénérationnel. Mélanger les âges autour des activités organisées, c’est quand même sympa. Lors des cours de cuisine, qui se font par groupe de douze (les workshops par groupe de cinq à dix personnes), les gens échangent sans réaliser leur différence d’âge. Ils se lient naturellement et c’est agréable. D’ailleurs, il n’y a pas de limite d’âge, l’Info-Café n’est pas un office pour la jeunesse. Parfois, des Allemands âgés viennent nous parler juste parce qu’ils sont venus en France il y a de longues années. Et puis tout est gratuit. Hormis les cours de cuisine qui coûtent sept euros – ce qui reste abordable – il n’y a pas de conditions financières, ni pour les artistes qui viennent exposer, ni pour ceux qui participent aux activités.« 

Alexia Robin