Le café Kotti

Raffaele Parietti

Le café Kotti fait partie de ces endroits qui représentent à eux seuls l’essence d’un quartier.
Ce lieu, situé au Neues Kreuzberger Zentrum, se trouve perché en haut de quelques marches et offre une vision panoramique et différente sur la vie de Kottbusser Tor. Propriétaire depuis 2009, Ercan Yasaroglu, arrivé à Berlin en tant que réfugié politique turc en 1982, a voulu y créer un lieu de partage multiculturel. À force de volonté, son voeu a pris forme et sa clientèle appartient aujourd’hui à diverses nationalités et classes sociales : écolos, touristes, réfugiés, hipsters, jeunes et anciens… tous se retrouvent au sein de ce café si particulier.
Côté déco, des meubles de récupération, de vieux canapés et des dessins au plafond apportent une ambiance cosy ; on s’y sent comme dans le salon d’un ami. On discute avec son voisin de tout comme de rien, autour d’un Narguilé ou d’un thé ; l’occasion de simplement partager quelques instants. Des photos des réfugiés du camp d’Oranienplatz, affichées au mur, rappellent, elles, que le café Kotti est un lieu engagé et veut lutter pour la liberté.
Des concerts et lectures y sont occasionnellement organisés, mais ce café reste, de toutes manières, un événement à lui seul. Un lieu unique dans le paysage kreuzbergeois.

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