Tous à table à la Cantine d’Augusta

S’il y a bien une chose qui nous manque quand on pense à notre chère France, c’est la nourriture. Certes, les Döners, Currywurst et autres bières ont leur intérêt, mais un bon verre de vin accompagné d’une tranche de saucisson, c’est quand même pas pareil. Et c’est parce que notre richesse culinaire gagne à être connue, que Sébastien Gorius a tenu à la partager avec nos voisins Allemands, amateurs, comme nous, de bonne chère. Voilà comment est née l’idée de la Cantine d’Augusta.

Mais pourquoi s’appeler la Cantine d’Augusta ? Augusta, tout simplement car c’est le prénom de la grand-mère maternelle de Sébastien, jeune entrepreneur de Grenoble et passionné des produits des terroirs français. Pour tout vous révéler, c’est sa photo qui figure un peu partout dans le restaurant. Un clin d’œil à la femme qui a fait découvrir à son petit-fils la bonne cuisine et lui a appris à apprécier les bonnes choses. La cantine, c’est pour le côté convivial. L’envie de créer un restaurant où plusieurs cultures et différentes couches sociales pouvaient se rencontrer autour d’une assiette française est venue en 2012, après divers voyages qui ont inspiré Sébastien. Quant au choix de Berlin, c’est un ami qui lui a conseillé, définissant la ville comme le « nouvel Eldorado européen« . Et puis il y aurait une « grosse demande » de la part des Allemands.

Après une étude de marché approfondie, renforcée par son expérience dans le monde de la restauration qu’il connaît bien (Sébastien a déjà été associé pendant trois ans dans un établissement à Grenoble), le Français décide de se lancer. Fraîchement débarqué à Berlin – il est arrivé en janvier 2014 – Sébastien s’est ainsi installé à Schöneberg afin d’ouvrir son premier restaurant dans la capitale. Pour son établissement, il ne souhaite que des produits authentiques, aux prix accessibles à tous. C’est l’une des raisons pour laquelle Sébastien fait surtout appel à des « petits agriculteurs français« . Il traite aussi avec des producteurs qui sont également des « copains« . On citera notamment Éric Ospital du Pays basque pour la charcuterie, Bernard Mure-Ravaud de Grenoble pour le fromage, ou encore les Vignes de l’Arque à Baron et Thierry Farjon pour le vin. Selon Sébastien, la France a « la chance » de disposer d’une telle « diversité » rendue possible grâce à sa situation géographique. Le patron « croit beaucoup en nos paysans » qui disposent d’un « savoir-faire » inégalable.

Quand on pénètre dans la Cantine d’Augusta, la première chose que l’on se dit, c’est que l’on se sent « à l’aise« . Il faut dire que l’accueil est chaleureux. Sébastien s’en félicite, car c’est exactement l’atmosphère qu’il recherche pour sa clientèle, constituée pour beaucoup de fidèles habitués. Peu repérable, l’endroit a son charme. Les murs sont en brique ou quasi nus ; les tabourets, hauts, sont noirs ou verts ; des bouteilles de vin décorent la pièce. À droite, le comptoir et la vitrine où pendent des jambons, ce qui donne le côté « rustique » voulu par Sébastien. En s’enfonçant dans la salle, on découvre une grande table en bois brut pouvant accueillir une douzaine de personnes. C’est là que tout se joue ! Il s’agit de faire en sorte que les clients aient l’envie d’entamer la discussion avec leurs voisins de table, qu’ils « fassent connaissance« , qu’ils échangent à propos de leurs plats ou de leur verre. Mais surtout, Sébastien  veut « casser les barrières sociales« . Tout un chacun est le bienvenu pour se retrouver autour d’une simple table !

Que savoure-t-on d’ailleurs à la Cantine d’Augusta ? Qualifiée par son propriétaire de « restaurant de produits du terroir français » mais également de bar à vins, la Cantine d’Augusta propose un assortiment de fromages, du jambon cru, du pain, des baguettes, des croissants, des pains au chocolat, du saucisson, de la salade, des sandwichs, du cassoulet, de la piperade, du nectar de fruits, de la limonade, de la bière (on est quand même en Allemagne) et bien sûr, du vin.
Que ce soit pour petit-déjeuner, déjeuner (voire bruncher le dimanche) ou dîner, il y en a pour tous les goûts et tous les âges à des prix très raisonnables. De plus, dès octobre, on pourra manger de la tartiflette, de la raclette ou une fondue. Au coin épicerie, on trouvera des bouteilles, de la limonade, les biscuits Fossiers de Reims, de la moutarde, des cornichons (les vrais !) ou encore de la confiture.

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Sébastien cherche à retransmettre ce côté « convivial, copain des apéros que l’on a en France » et nulle part ailleurs. Les soirées apéros avec planches de charcuterie et verres de vin à deux euros vont d’ailleurs bientôt arriver ! En somme, s’il devait définir son restaurant/bar à vins en trois mots, Sébastien Gorius dirait : « convivialité, qualité, accessibilité« .

Texte et photos : Alexia Robin

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