Le nom Fior évoque peut-être à certains quelque chose, pour la majorité, rien du tout. Pourtant il s’agit d’une des plus prestigieuses adresses de bijoux fantaisie et d’accessoires de luxe après la seconde guerre mondiale où se pressait la jet-set internationale et les têtes couronnées européennes.
La plupart des bijoux de cette collection unique, proviennent de grands créateurs tels que Trifari, Marcel Boucher, Givenchy ou Christian Dior. La mystérieuse maison anglaise dévoile ses trésors pour la première fois, à la Kunstbibliothek en présentant quelques 290 bijoux sélectionnés pour accompagner 120 photographies de mode, retraçant les tendances de 1950 et de 1990.
Choisir ces bijoux parmi tant d’autres, mais aussi les disposer était un pari de taille. Et l’exposition y parvient très bien. A gauche se trouve un premier espace, l’on est dans les années 50, puis 60. A droite ce sont les années 70, 80. Et au centre un hommage à Christian Dior, dont les bijoux ont traversé les décennies, impulsant et s’adaptant aux différentes tendances, sans perdre leur singularité.
Les colliers de perles romantiques, encore un brin classiques des années 50, laissent
place progressivement aux broches colorées, de plus en plus abstraites. Ce sont les années ‘space’ ou hippies. Les couleurs sont vives, les matériaux de plus en plus usuels, avec du métal, du synthétique ou du vinyl. Les cages de verre qui structurent l’espace et le temps de l’exposition font parler successivement couleur, motif et matière. L’on célèbre la matérialité même du bijou, de cet accessoire trop souvent mis de coté. Les photos de mode de la collection Modebild, accrochées au mur, discrètes, s’éclipsent devant l’accessoire.
Le bijou suit la mode. Puis il devient mouvement dans les années 70 quand les pantalons et les colliers s’allongent. Porteur d’une féminité qui s’émancipe dans les années 80, le bijou est désormais spectaculaire, de plus en plus grand.
Dans tous les cas, il raconte des histoires. Des voyages – en Europe de l’Est, en Asie.
Mais aussi une amitié et une collaboration encore clandestine entre des peuples fermés les uns aux autres, une Europe à venir. Une partie de la collection Dior a par exemple été fabriquée par la maison allemande Pforzheimer Henkel&Grosse.
Comme le scarabée de Vogue Bijoux, on se promène entre les pièces et les bijoux nous semblent presque accessibles et nous parle de nous, à une certaine époque. B.S-F.
Broschen auswahl und ein Ohrclip aus der Fior Collection London u.a. von Henkel & Grosse für Christian Dior, Polcini, Trifari, Marcel Boucher, Mazer Jomaz und Mitchel Maer, 1950er und 1960er Jahre © Staatliche Museen zu Berlin, Foto: Martin Gosewisch
Brosche Kenneth Jay Lane (US), ca. 1965 Metall, vergoldet und Rhodium beschichtet, facettierte Glassteine und -cabochons, Korallenimitat, 9,5 x 7 cm © Staatliche Museen zu Berlin, Foto: Martin Gosewisch
Kette mit AnhängernCiner (US), Entwurf: Joanne Cooper, 1977 Metall, vergoldet, L: 76,5 cm, 2,9 x 3,6 cm© Staatliche Museen zu Berlin, Foto: Martin Gosewisch
Infos Pratiques
Mitte
Luxury for Fashion – International Costume Jewelry of the Fior
DU 11 AVRIL AU 4 OCTOBRE 2013
- Lundi Fermé
- Mardi 11:00 - 18:00
- Mercredi 11:00 - 18:00
- Jeudi 11:00 - 18:00
- Vendredi 11:00 - 18:00
- Samedi 11:00 - 18:00
- Dimanche 11:00 - 18:00
6 €
Réduit : 3 €