Vous êtes Français et vous aimeriez faire reconnaître votre cursus universitaire pour poursuivre vos études en Allemagne ? C’est bien sûr possible ! Même si nous vous proposons par cet article de comprendre le fonctionnement général de cette formalité, nous vous conseillons de toujours vous renseigner auprès de l’établissement où vous sollicitez une inscription ; lui seul est reconnu comme autorité compétente. Adressez-vous par exemple au Service des relations internationales (Abteilung Internationales ou Akademisches Auslandsamt) de l’établissement que vous envisagez d’intégrer pour des informations spécifiques. Évidemment, nous vous recommandons aussi de vous entretenir avec votre établissement d’origine qui pourra vous informer sur les accords préexistants avec l’université que vous souhaitez intégrer. Certains partenariats interuniversitaires, comme ceux du programme Erasmus, facilitent la reconnaissance des enseignements jusqu’alors suivis pour qu’il y ait une continuité dans les études.
Par ailleurs, les pays de l’Union européenne, pour favoriser la mobilité de leurs étudiants, ont instauré un modèle universitaire commun licence-master-doctorat ainsi qu’un système de validation des cours unique fonctionnant avec les crédits ECTS (ECTS-Punkte), qui admettent l’équivalence des enseignements au sein de l’UE en termes de niveau. De plus, la France et la République fédérale d’Allemagne ont signé d’autres accords quant à la reconnaissance mutuelle des diplômes délivrés dans le pays voisin. Le premier, daté de 1980, prévoit les possibilités offertes en vue de la poursuite des études à un niveau équivalent sans pour autant définir des accords d’équivalence entre les deux pays.
En tout état de cause, l’admission au niveau souhaité n’est jamais automatique. L’autorité compétente décidera par exemple des filières auxquelles vous pouvez avoir accès ainsi que des conditions d’admission en examinant votre dossier de façon individuelle. Il n’est pas exclu que certaines universités d’accueil sélectionnent sur dossier, fassent passer un test de niveau ou recommandent une mise à niveau dans certaines matières. Toutefois, si les études dans une université allemande s’inscrivent dans le cadre d’un programme d’échange, il n’y a, a priori, selon les termes du partenariat entre l’établissement français et l’établissement allemand, aucune obligation de passer le TestDaF ou le DSH.
A.R.