Les étudiants de la Bühnentanzausbildung für zeitgenössischen Tanz ont présenté au Uferstudios un spectacle en six parties. Chacune sous la direction d’un des six chorégraphes Florian Bücking (D), Isabel Gotzkowsky (D/USA) & Jon Zimmerman (USA), Lydia Klement (D), Cristina Perera (BR) und Heidi Weiss (USA).
Les styles sont différents mais il y a une unité. Les 14 danseurs de la Tanzakademie balance 1 sont présents lors des six chorégraphies. Et elles sont toutes excellentes.
Peu de moyens et pourtant le spectateur voyage. Avec des costumes très simples et quelques chaises, parfois rien, les danseurs réinventent l’espace scénique. De leurs mouvements suggestifs nait le désert, un village africain, un palais oriental. La prière, le labeur des champs, chaque univers a son propre rythme.
Les rapports entre les individus évoluent. Dans la chorégraphie Von Wellen und Wüsten (des vagues et des désert), les danseurs sont unis dans un même mouvement organiques. En orient –Quantum humanum- les rapports hommes femmes régissent la communauté. Avec beaucoup d’humour Sergio Verano – seul homme parmi les 14 danseurs – est livré aux passions de ses courtisanes. Dans The sorrow of mutation et Begegnung, le spectateur est plongé dans l’intimité des relations humaines. Les sentiments sont familiers, les corps semblent réellement liés les uns aux autres. Les moments en couple sont très réussis .
Les danseurs modifient notre perception de la musique. Par l’univers créé, la musique prend des sonorités exotiques. Elle est un instrument du décor qu’ils manipulent. Il s’agit de musique électronique –Nicolas Jaar, Robert Henke, Autechre, ou compositeurs de musique contemporaine – Gorecki, Gregor Hübner. B.S-F.