Cet été, comme le précédent, le mercure a explosé en Europe. Si la canicule a déjà fait des dégâts – sécheresse, pics d’ozone, détérioration de l’état de santé des plus vulnérables – le phénomène ne semble pas prêt de s’arrêter.
En effet, selon une étude des analystes suisses du laboratoire Crowther Lab, les températures ne devraient cesser de grimper.
En été 2050, il fera ainsi plus chaud à Londres qu’à Barcelone aujourd’hui, à Madrid qu’à Marrakech et à Berlin qu’à Canberra.
Des températures annuelles constamment en hausse
Si nous ne ne changeons pas rapidement nos habitudes, Crowther Lab prévoit une hausse annuelle de 1.8 degrés à Berlin, et entre 10 et 25 canicules jusqu’au fatidique été 2050 où les températures maximales seront 6 degrés au dessus de la moyenne actuelle.
Si de telles prévisions font sourire certains – qu’est ce qu’il serait bon de vivre à Berlin s’il y faisait un tantinet plus chaud – les conséquences pourraient s’avérer dramatiques sur les écosystèmes, l’agriculture et la santé humaine.
2019 – 2050 : 30 ans pour changer la donne ?
Si les hashtags #PrayforAmazonia ne risquent pas d’éteindre les flammes qui ravagent le poumon de la planète, les forêts sibériennes et l’Afrique subsaharienne, ils dénotent d’une prise de conscience générale. On est loin de l’époque où le cousin végétarien passait pour l’allumé de la famille. Alors que faire ?
Réduire sa consommation de viande. Un kilogramme de bœuf génère 32,5 kilos de CO2. Le bilan est de 0,1 kilo pour le soja, 0,06 kilo en moyenne pour les légumes, 0,7 kilo pour les noix et 1,18 kilo pour le riz.
Se déplacer autrement, privilégier la marche, le vélo, les transports en commun, le carsharing.
Acheter local en optant pour des produits qui voyagent le moins et qui disposent du moins d’emballage.
Isoler son habitation plutôt que de dépenser des fortunes en chauffage ou en climatisation.
Trier ses déchets.
Réduire sa consommation d’eau (privilégiez la douche plutôt que le bain, prévenez les fuites de plomberie etc.)
« Notre maison brûle ». Ne regardons pas ailleurs.
Lou Antonoff