Une carte annuelle à 365 euros pour la totalité des transports en commun berlinois ? C’est la proposition du maire de Berlin, Michael Müller, pour améliorer la mobilité en ville.
Un projet calqué sur nos voisins autrichiens où le système s’applique à Vienne depuis 2012. Les résultats obtenus se sont révélés excellents : les abonnements annuels ont immédiatement été multipliés et la ville a élargi son réseau.
Plus aucune excuse pour frauder dans les transports…
La Monatskarte coûte actuellement entre 60 et 80 euros par mois, une moyenne annuelle de 750 euros qui serait divisée par deux si le projet se confirme. Une vraie ristourne dans une ville où le niveau de vie est relativement bas mais où le prix des transports s’avère plutôt élevé : 2€80 le ticket contre 1€90 à Paris.
L’idée n’est pas nouvelle car déjà en 2018, des activistes faisaient circuler une pétition lancée par Clever Cities pour réduire le coût des transports en train, bus et tramway à 1 euro par jour. Une initiative visant à encourager les citadins à réduire leur empreinte carbone notamment en prenant les transports en commun. À l’origine de la pétition : l’activiste Heinrich Strößenreuther, créateur du référendum le plus rapide d’Allemagne le Berlin Cycling Referendum qui, comme son nom l’indique, vise à améliorer la mobilité à vélo à Berlin. Un franc succès puisque le 28 juin 2018, le projet en dix points était ratifié par la ville !
Ni pour utiliser la voiture en ville !
Il semblerait que les 32.000 signataires ont été entendus puisque la Mairie de Berlin a lancé le débat publiquement provoquant surprise, curiosité et scepticisme auprès des berlinois et au sein même du SPD. Si Berlin reproduit l’exemple de Vienne, la mesure s’accompagnera surement d’une amélioration des correspondances ainsi que d’une hausse conséquente des tarifs des parkings : le prix à payer pour une ville moins polluée et pour des prix de transports aussi modiques.
Lou Antonoff