Peu de guides vous dévoileront ces anecdotes sur Berlin, elles sont plus ou moins insolites, retraçant l’histoire de la ville ou son fonctionnement actuel.
Les fameux tuyaux roses
Lorsque l’on se balade pour la première fois à Berlin, on tombe rapidement nez à nez avec de grands tuyaux insolites, très souvent roses et bleus. Il ne s’agit pas de street art mais bien de tuyaux d’évacuation d’eau pour les chantiers. Le sol de Berlin est très sableux et les nappes phréatiques qui le composent se situent à de faibles profondeurs. Les tuyaux en hauteur servent ainsi à acheminer le surplus d’eau vers des zones plus clémentes : la Spree, les canaux, les lacs… Ces grands tuyaux sont roses et bleus pour donner de la gaieté à la ville et oublier un peu toutes ces grues.
Les chevaux de la porte de Brandebourg
La porte de Brandebourg est agrémentée d’un quadrige qui représente la déesse de la Victoire tirée par quatre chevaux. Après la défaite de la Prusse contre la France à la bataille d’Iéna (1806), Napoléon décide d’emporter le quadrige à Paris. En 1815, la France perd contre les Alliés, et Napoléon Ier abdique. Le quadrige est ramené à Berlin et la place est rebaptisée Pariser Platz en référence au Traité de Paris, signé par les Alliés. Il existe une légende, qui dit qu’Hitler aurait légèrement tourné les chevaux en direction de l’Ouest pour exprimer ses désirs de conquêtes (sur la France ?). Mais en réalité, le quadrige n’a jamais été déplacé par le Führer.
On supprime la colonne de la Victoire ?
La colonne de la Victoire, Siegessaüle en allemand, est l’un des plus grands symboles de la capitale allemande et marque la victoire de la Prusse contre le Danemark, l’Autriche et la France (en 1870). La guerre franco-allemande de 1870 a entraîné la perte de l’Alsace-Lorraine côté français. Le goût amer de la défaite est un plat qui se mange froid, si bien qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la France réclame la suppression de la colonne de la Victoire. Située sur le secteur britannique, la demande va avoir du mal à aboutir : les trois autres Alliés refusent collégialement la suppression de ce symbole historique, arguant qu’il date d’avant la Première Guerre mondiale.
Le drapeau rouge sur le Reichstag
Le drapeau rouge sur le Reichstag est une photographie qui fut prise le 2 mai 1945 par le correspondant de l’Armée rouge, Evgueni Khaldei. Placé sur le toit du Reichstag, le parlement allemand, ce drapeau a symbolisé la victoire de l’Armée rouge sur le IIIe Reich. Cette photo a ensuite fait le tour du monde, ou plutôt sa version retouchée ! Contraste amélioré, mise en avant du drapeau rouge et surtout suppression d’un élément : une montre. Le fait d’avoir une montre à chaque poignet n’était pas un très bon symbole pour la propagande soviétique qui souhaitait se soustraire de toute accusation de pillage de la capitale vaincue.
La vérité sur les passages piétons allemands
Lorsque l’on visite Berlin, on se rend vite compte que les Berlinois ne traversent pas n’importe quand aux passages piétons. Certains croisements possèdent des boutons pour les piétons, lesquels peuvent ainsi faire passer le feu au vert plus rapidement. Mais attention ! Tous les boutons ne sont pas les mêmes. Certains n’ont pas vocation à être enfoncés, ils servent juste à signaler par des vibrations ou des émissions sonores la couleur du feu aux personnes malvoyantes. Ils sont assez facile à reconnaître : d’une part, ils ne s’enfoncent pas et d’autre part, si vous glissez votre main en dessous vous découvrirez une forme ronde avec un symbole en relief qui indique la nature du carrefour, c’est cette partie-là qui se met à vibrer lorsque le feu passe au vert.
T.G.