Picard, Edouard Picard. Nous avons rencontré ce jeune réalisateur un soir à Prenzlauer Berg pour qu’il nous parle de son travail et de sa passion pour l’image. Il venait de terminer son dernier court métrage 8-bit-love : une épopée lyrique et romantique sur fond de 90’s assumé avec l’excellent son Blue Bird des Ours Samplus. Ce jeune réalisateur, aussi déterminé qu’appliqué a déjà bien roulé sa bosse et aiguisé son expérience auprès de Thierry Mugler (dont il a été l’assistant pendant près de 5 années dans le milieu du spectacle).
Passé par une école parisienne d’audiovisuel renommée, Edouard s’ennuie plutôt sur les bancs de son école. Certes, il y a bien la technique qu’il approche de plus près, mais comme il a des choses à raconter et à explorer, il préfère s’émanciper et devient rapidement régisseur pour le cinéma à Paris et notamment pour quelques films qui sortiront sur grand écran. Il migre ensuite vers l’événementiel et plus particulièrement dans le milieu des cabarets. Il aide à la réalisation des « Mugler Follies », d’abord produit à Paris avec un succès mitigé et qui s’exportera ensuite – avec lui – à Berlin en 2014 au Friedrichstadt Palace. Pendant deux ans, ce show nommé « The Wyld » rencontrera un succès mérité dans la capitale allemande sans le succès espéré par les producteurs. Ayant la volonté de passer à la réalisation de ses propres projets, Edouard continue sa route berlinoise et se concentre sur l’écriture d’un long métrage et s’implique aussi dans différents programmes d’écritures entre la France et l’Allemagne.
En octobre 2016, est tourné son dernier projet inspiré de son enfance. Entre 2D et 3D, mêlant les jeux vidéos et la danse, ce court métrage laisse libre cours à l’interprétation de chacun mais nous emmène dans nos souvenirs le temps d’un instant. Totalement écrit à Berlin en collaboration avec son ami scénographe Jolyon Auri, les deux compères trouvent une piscine désaffectée de Pankow et décident d’y implanter le tournage. Edouard à la réalisation, Jolyon à la déco, une vraie expérience de fun visuel où tout est fait maison : du montage, aux images en passant par l’étalonnage, bref un vrai projet perso fait avec cœur et envie. Et le résultat est là !
Mais le jeune talent n’en est pas à ses premières réalisations puisqu’il a déjà tourné plusieurs clips pour le musicien Olivier Saint Louis qui réside aussi à Berlin. Un petit clip frais, berlinois et à vélo. Allez on est sympa, on vous file le lien.
Alors, qu’est ce qu’on peut souhaiter de beau à Edouard ? Et bien de continuer à écrire ses scénari entre deux pubs et de voir son long métrage bientôt à l’écran !
Margaux Friocourt