Wagner : le nouveau spot bistronome de Kreuzberg

© Wagner

On en rêvait, ils l’ont fait : Wagner a ouvert ses grilles à Kreuzberg le long du canal Paul Lincke. C’est la belle surprise en ce début d’hiver !

Au menu : du bon, de l’original et des vins naturels. Tout ce que la bistronomie* peut vous promettre, on vous le servira ici.

Wagner a pris ses quartiers dans une ancienne manufacture classée en brique rouge. Ambiance.

Prompt et Gracieux

© Karina Benjamin

Sebastien Saris et Ramses Manneck animent avec brio cet établissement qui ne désemplit déjà pas.

À l’intérieur, on trouve un décor simple et raffiné. Du bois, une petite mezzanine et une table haute à l’entrée avec de jolis sièges faits sur mesure. Le raffinement commence déjà là, bravo !

Le bar fait aussi office de comptoir avec de belles chaises pour dîner accoudés tout en observant la confection des cocktails.

On y trouvera une clientèle de passionnés qui nous donnent tout de suite l’impression que la soirée sera bonne.

Quand au repas… Un menu fait au fil des saisons, bien entendu, une carte délicate avec des plats qui sortent de l’ordinaire. On pense à l’huître Gillardeau que vous pouvez agrémenter d’un topping de citron confit. Surprenant certes, mais pas moins délicieux pour autant. On se laisse emporter aussi par la burrata accompagnée de prunes, pour encore plus de bonheur.

Les mets sont signés par une équipe qui a déjà fait ses preuves chez Industry Standard ou encore l’anciennement bon Wild Things, tous deux co-créés par Ramsès. Quant au chef, il a passé 8 ans à travailler chez Pierre Gagnaire à Hong Kong et Paris.

Des passionnés qui mènent leur jeune barque avec un talent déjà certain.

Une carte qui n’a rien à envier à celle des grands


© Karina Benjamin

Les viandes sont excellentes et les cuissons sans fautes. On vous les servira en dumplings, en bouillon, avec des dates ou du wakame…

Les prix sont chouettes avec des assiettes à partager (ou pas…) qui n’excèdent pas les 12 euros. Pour cette belle affaire, c’est franchement donné.

Quant aux vins, on est ravis de voir que pour une fois, on ne nous sert pas un jus qui ressemble à un fruit pressé, quand ce n’est pas du vinaigre. La sélection de Sébastien (ayant vaqué à ses occupations de sommelier entre San Francisco, Tahiti et Paris) est réduite mais remarquable. Elle change aussi souvent, ce qui n’est pas pour déplaire à ceux qui y retournent (très, très) régulièrement.

Et que vous soyez amateurs ou passionnés, la musique reste la même. Un endroit cool et ouvert jusqu’à 4h le week-end. Bonus.

Wagner est aussi ouvert le midi, avec une carte plus simple mais pratique lorsque l’on doit retourner au bureau.

Voilà bel et bien un lieu qui a beaucoup de qualités et de charmes. Comme ses cocktails qui sont réalisés en flux tendus derrière le bar. Une organisation chirurgicale s’y trame et les glaçons sont en forme de ballon. Comme au Japon. Merveille. Le barman n’en est pas à son coup d’essai ayant officié chez Tier Bar ou Becketts Kopf.

© Karina Benjamin

On garde donc un oeil sur Wagner qui, nous l’espérons, restera à la hauteur de sa promesse : simple et sans fausse modestie. Le service est vif et sympathique ce qui n’enlève rien aux soirées (arrosées) en perspective.

À noter que la terrasse accueillera encore plus de tables aux beaux jours. On a donc hâte de pouvoir y bruncher.

Dernier point et non des moindres, Wagner offre à ses fans une soirée mexicaine par mois, le lundi. Nous étions à la première (la salle était d’ailleurs comble) et nous avons découvert une gastronomie épatante faite avec maîtrise et générosité.

À essayer d’urgence !

Margaux Friocourt

*bistronomie : Contraction des mots  » bistrot  » et  » gastronomie « , désignant la pratique de servir une cuisine très élaborée en petites quantités dans un souci d’accessibilité aux personnes aux revenus modestes.

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