5 raisons d’aller passer l’après-midi au Spy Museum Berlin

© Deutsches Spionagemuseum Berlin

Avis aux amateurs de James Bond : Berlin, ancienne « capitale de l’espionnage » pendant la Guerre froide, accueille depuis le 19 septembre 2015 le German Spy Museum Berlin ! Ce musée décortique sur plus de 3 000 mètres carrés les rouages d’un des plus secrets et fantasmés métiers du monde. Voici cinq raisons d’aller à sa découverte. Attention, il faut lire vite, car ce message s’autodétruira dans cinq, quatre, trois, deux…

I. Pour l’ambiance

Derrière sa façade aux néons verts, le Spy Museum joue cartes sur table : pour pouvoir découvrir l’exposition, scannez votre billet et passez dans un SAS qui vous plongera dans un bâtiment aux allures de cache nucléaire souterraine. D’immenses écrans tactiles donnent l’impression de contenir les derniers plans d’une mission secret-défense ; explorez-les et regardez se déployer sur les murs d’immenses cartes interactives. Pour aller encore plus loin dans l’expérience, aventurez-vous du côté des récepteurs qui accompagnent le parcours : vous serez happés par des bruits d’émetteurs, de courses poursuites et de coups de feu qui vous donneront l’impression d’être en plein film d’action !

II. Pour la richesse du contenu

Sans exagération, il y a de quoi rester pas loin de quatre heures dans le musée pour pouvoir en absorber tout le contenu ! Des premiers messages codés de Jules César à Edward Snowden, en passant par Mata Hari et Laurence d’Arabie, le musée retrace l’histoire complète de l’espionnage, avec une attention toute particulière à la Guerre froide, qui a vu naître et exploser les pratiques modernes. On en apprend autant sur les grands moments de l’espionnage des années 1960 que sur les techniques plus originales d’extraction d’informations (qui aurait cru qu’on pouvait se servir de dauphins pour s’espionner ?) ; une dernière partie explore le fantasme de l’espion dans l’imaginaire collectif en retraçant le parcours du plus célèbre d’entre tous, de Sean Connery à Daniel Craig…

III. Pour rencontrer de vrais espions

Pas en chair et en os, bien sûr (quoique, qu’est-ce qui vous dit que votre voisin n’a pas de caméra dissimulée dans le bouton de son pardessus ?) mais en témoignage vidéo ! Le Spy Museum émaille son parcours d’écrans tactiles qui vous invitent à découvrir des individus qui, s’ils n’ont en apparence rien de remarquable, sont pourtant d’anciens espions ayant opéré pendant la Guerre froide. Approchez les écouteurs de vos oreilles et écoutez comment l’on devient un agent double, ou comment un ancien étudiant d’économie s’est retrouvé à empêcher qu’une Troisième Guerre mondiale n’éclate !

© Deutsches Spionagemuseum Berlin

IV. Pour les gadgets

Si l’on n’a certes pas vu pendant notre parcours de voiture-sous-marin, les pièces à conviction exhibées qui peuplent le Spy Museum n’en sont pas moins étonnantes et inventives. Ainsi, apprend-on que ce qui ressemble à un bâton de rouge à lèvres est en réalité un mini-pistolet ; qu’en tournant l’embout d’une belle pipe en bois, on trouve une fiole de poison. Vous trouvez votre voisin pas net ? Pas de problème, le Spy Museum vous couvre pour ça aussi : comme pendant la Guerre froide, cachez votre caméra dans votre arrosoir ou dans votre paquet de cigarettes et vous pourrez percer les secrets de votre entourage sans qu’ils ne se doutent jamais de rien.

© Deutsches Spionagemuseum Berlin

V. Pour se prendre pour James Bond

Qui n’a jamais rêvé d’échanger des messages encodés et de prendre quelqu’un en filature dans une belle voiture ? Si ce n’est certes pas demain que 007 nous appellera à la rescousse, le Spy Museum dispose d’un assortiment d’animations qui permettent, l’espace de quelques instants, de se glisser dans la peau d’un espion. Envoyez des messages cryptés et décodez ceux laissés par vos prédécesseurs ; glissez-vous dans une Trabant de l’ex-DDR pour voir à quoi ressemblait une filature en pleine Guerre froide ; tapez vos mots de passe les plus inventifs et regardez combien de temps il faut pour qu’ils soient hackés …

Ce qu’on a préféré ? Se prendre pour Catherine Zeta Jones dans Haute Voltige et Vincent Cassel dans Ocean’s twelve en parcourant un couloir zébré de rayons laser à éviter !

Alizée Chesnoy

1 Commentaire
  • Nosbaum

    Tres interessant, soit, mais tres cher! 18€ l’entree, c’est vraiment prohibitif! Revoyez vos tarifs indiques sur votre site, svp. Pas etonnant que le musee soit peu frequenté, le bar et la boutique absolument vides en ce jour d’avril pourtant tres frais qui invitait à se refugier au chaud.
    Il y a d’autres priorites à Berlin, et comment! Le musee de la Resistance allemande, pr n’en citer qu’un. Ou celui sur la DDR ds Prenzlauerberg.

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