Petite histoire du Fotoautomat

© Bastian, Flickr / CC BY-NC-ND 2.0

Saviez-vous que le premier photomaton fonctionnel, le Bosco-Photomaton-Apparats, a été créé en 1890 par l’Allemand Conrad Bernitt à Hambourg ?

On peut peut-être considérer comme une piste pour expliquer l’abondance et la popularité des Fotoautomaten en Allemagne, et surtout à Berlin. En flânant dans la capitale, vous en avez certainement croisé au moins un : petite cabine qui ne paye pas de mine et où l’on se fait tirer le, ou plutôt les, portraits. Cependant, vous aurez aussi remarqué plusieurs différences notables comparées à notre bon vieux photomaton classique : pour le rendu, ce sont quatre photographies différentes qui se suivent, en noir et blanc, au grain très particulier. Une série de photos ne coûte que deux euros et personne ne les utilise pour agrémenter sa carte d’identité : c’est plutôt un moyen ergonomique et économique de se faire des souvenirs… ou de calmer ses pulsions narcissiques pour certains.

© Sascha Kohlmann, Flickr / CC BY-SA 2.0
© Sascha Kohlmann, Flickr / CC BY-SA 2.0

Très populaire auprès des touristes, mais aussi des Berlinois, le Fotoautomat est toujours étroit, et souvent un peu traître : vous verrez parfois plusieurs personnes s’entasser dans une cabine et rire aux éclats car le premier flash les a surpris, et que personne n’était vraiment prêt. Les plus rodés s’essayent à créer une vraie mise en scène en seulement 4 pauses (pour 4 flashs plus ou moins éblouissants) – dans tous les cas c’est très drôle, que vous soyez dans la cabine ou spectateur de l’extérieur en train de les voir s’agiter.

Les photos mettent entre deux et cinq minutes à se développer, mais elles mettent beaucoup plus de temps à sécher – Eh oui ! Il n’y a pas que l’apparence qui est vintage, il y a carrément un mini laboratoire dans la cabine, dont les produits utilisés ont d’ailleurs une drôle d’odeur.

Oui, les pauses ne sont jamais parfaites, et le rendu est toujours une surprise… Mais l’expérience du Fotoautomat est charmante et votre peau paraîtra plus belle que jamais grâce à la légère surexposition de la cabine ! Aujourd’hui, il en existe  22 à Berlin, dont 1 en couleurs (le rendu est tout aussi rétro).

J.L.

Laisser un commentaire