Lutter & Wegner : la légendaire Weinstube

Cette institution établie depuis 1811 se situe en plein cœur de Mitte. La vue sur le Deutscher Dom et son jumeau, le Französischer Dom, est exceptionnelle et les soirs de pleine lune. très romantique. On comprend pourquoi tant d’artistes, tels Joséphine Baker, Marlène Dietrich, les Tiller Girls, Claire Waldoff et Friedrich Holländer s’y donnaient rendez-vous. Encore aujourd’hui, le décor se veut artistique et bohème avec ses toiles et ses peintures murales.

Cet établissement propose une cuisine allemande et autrichienne traditionnelle, dont le célèbre Wiener Schnitzel que je me suis fait un devoir de tester. N’étant pas seule, j’ai pu également goûter au tartare maison. Déception : la légendaire Schnitzel atterrit dans mon assiette trop cuite et le tartare, bien qu’épicé au raifort, était fade, nullement coupé au couteau et en trop petite portion alors qu’il est  proposé en plat principal. Un homme digne de ce nom reste assurément sur son appétit. Par contre, miam, miam … la purée de pommes de terre est une des plus succulentes que j’ai jusqu’à présent savourée : onctueuse, avec un petit goût de beurre qui nous inviterait à en demander une seconde portion. En dessert, le Kaiserschmarrn vaut indéniablement le détour. Spécialité autrichienne, cette crêpe épaisse, grossièrement coupée en lanières, servie tiède, saupoudrée de sucre glace et accompagnée de prunes, fut un véritable plaisir du palais.

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Le service y est très chaleureux, professionnel et attentionné. On vous débarrasse de votre manteau, tout comme on vous aide à le remettre. Que vous ne parliez pas allemand ne pose aucun problème puisqu’en français ou anglais, il y aura assurément un membre du personnel pour vous expliquer le menu, quartier touristique oblige.

Côté prix : Pour le menu du soir, pas forcément économique, comptez de 40 à 50 euros/ personne pour un repas trois services et un verre de vin (pourboire non inclus) – À savoir : la cave à vin offre un choix vaste et pour toutes les bourses.

Pour la petite histoire, le mot « Sekt » aurait trouvé naissance en ce lieu : En 1825, l’acteur Ludwig Devrient, encore dans la peau de son personnage shakespearien, clama au serveur : « Bring er mir Sack, Schurke ! ». Le garçon croyant qu’il commandait comme à l’habitude sa boisson, lui apporta son habituel Schaumwein. Le nom resta à jamais après cette anecdote. Ainsi serait né le « Sekt ».

Réservation conseillée.

Cendrine Chenel

Photos : source Lutter & Wegner

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