Techno sur le Tarmac, Tegel deviendra-t-il un jour un club ?

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Nouveau rebondissement dans l’affaire de la fermeture de l’aéroport de Tegel. Lui qui devait fermer ses portes au profit d’un nouveau site aéroportuaire, plus spacieux et plus moderne, est aujourd’hui toujours en activité, tandis que l’inauguration de son successeur prévue en 2012 n’a toujours pas eu lieu et qu’aucune date n’a été encore fixée à ce jour.

Boule à facettes dans la tour de contrôle

Pourtant les investisseurs de la scène club de Berlin s’intéressent déjà à cet immense complexe de plus de 200 hectares et caressent l’espoir de faire danser un jour des milliers de ravers sur le tarmac de la piste d’atterrissage.

La proximité de la Beuth-Hochschule, la potentielle arrivée des 20.000 jeunes professionnels qui travailleront sur le futur campus de l’Urban Tech Republic implanté dans les locaux de l’actuel aéroport, la volonté de dynamiser le quartier de Pankow et de relocaliser des clubs soumis à l’éviction, sont autant de facteurs qui augmentent les chances de voir le jour du projet.

« Des studios d’artistes dans les anciens bâtiments ? Un festival techno dans l’un des hangars ? Tout est possible. » confie Philipp Bouteiller, le directeur du projet BERLIN TXL – THE URBAN TECH REPUBLIC, au journal berlinois Der Tagesspiegel.

Wir fahr’n fahr’n fahr’n auf der Autobahn

La vague d’évictions de clubs berlinois pour cause de nuisances sonores dans des quartiers devenus résidentiels, ou de construction de nouvelles infrastructures comme par exemple la nouvelle A100 (suspendue par le Sénat jusqu’à 2021) qui mettrait en péril cinq clubs emblématiques de la ville, représente quant à elle un défi de taille pour la capitale de la fête qui a une réputation à tenir au niveau international.

Un sort encore incertain pour l’aéroport de Tegel

Aucune certitude pour l’instant quant à la date d’ouverture du nouvel aérodrome ou à la fermeture officielle de Tegel. Une chose reste sûre, cependant, c’est que si le projet n’aboutit pas, la mairie de Berlin essuiera une nouvelle humiliation alors qu’en 2014 – grâce à la mobilisation des habitants du quartier  – elle avait dû renoncer à un vaste projet immobilier au profit d’un parc à l’aéroport de Tempelhof.

Lou Antonoff

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