Etudiante à l’Ecole Nationale Supérieure de la photographie d’Arles, Marguerite profite du programme d’échange entre sa ville et Berlin pour venir suivre en septembre 2013 les cours de la Kunsthochschule Berlin Weissensee dans la section communication visuelle. Elle a pour cela touché une bourse accordée par l’OFAJ. Les cours sont prodigués en anglais, une immersion un peu abrupte mais néanmoins stimulante à laquelle participent de nombreux étudiants Erasmus. Assez libre, le projet « Mein Haus » sur lequel elle travaille lui a entre autres permis de partir à la découverte de Neukölln, un quartier branché et populaire dont la richesse sociologique et culturelle l’a séduite.
Elle y apprécie le côté « Gemütlich » et bon marché des cafés et bars. Elle regrette néanmoins ne pas avoir réussi à créer plus de contacts avec les autochtones. « C’est assez difficile de créer des liens avec les vrais Berlinois », confie t-elle. Elle a été frappée par la prégnance de l’histoire sur la ville, une présence qui se fait encore sentir aussi bien dans l’architecture (façades colorées et vestiges de la RDA) que dans l’urbanisme général de la ville. Une pluralité et une richesse qui nourrissent son expérience de photographe. Si elle a en grande partie apprécié l’expérience estudiantine à Berlin, Marguerite ne s’y voit pas y vivre. « L’hiver y est trop rude, la nuit y est trop longue ! »