Franz, le berlinois d’adoption qui a le tatouage dans la peau

© Sophie Leroux

Avec ses boucles roses, ses lunettes rondes, et son drôle de regard vert bouteille, François Bazin aka Franz ou Frsw est un personnage haut en couleur qui se démarque agréablement de la foule sur le trottoir de la Frankfurter Allee.
Nous nous asseyons à la terrasse d’un Späti et allumons de concert une cigarette.

Salut François, depuis combien de temps habites-tu à Berlin ?

Je suis arrivé à Berlin en août 2017. Avant d’emménager, j’avais passé quatre ans à Paris pour mes études de design graphique et d’illustration, mais j’ai grandi à Reims.

Comment as-tu décidé de devenir tatoueur ?

C’est arrivé assez rapidement ! J’ai suivi mon ami Clarence qui s’était procuré une machine pendant l’été. Trois mois plus tard, je me suis procuré la mienne. À l’époque, j’étais encore étudiant en école d’Art donc c’était assez facile de trouver des cobayes pour commencer la pratique. Après quelques mois, j’ai commencé à avoir de plus en plus de clients. Et lors de ma dernière année à Paris, c’est devenu ma principale activité.

© Frsw

Quel a été ton premier tatouage ? (Le tien et celui sur quelqu’un d’autre.)

Je crois que c’était pendant le lycée. Une amie avait reçu une machine pour son anniversaire et je me suis proposé comme premier essai. C’était un croissant de lune sur la malléole droite… Un autre ami l’a recouvert deux ou trois ans après ! La première fois que j’ai tatoué quelqu’un d’autre, c’était deux ou trois mois après avoir reçu la machine. C’était sur mon petit-copain de l’époque, une tête de félin vers la cheville.

© Frsw

Quel est le tatouage le plus insolite que tu aies eu l’occasion de réaliser ?

C’était pendant une soirée Tuning à Bruxelles. Une fille m’a demandé de lui tatouer le nom de son chien sur l’épaule ! “Bob”.

Une soirée Tuning à Bruxelles ? Ça donne envie. Blague à part, quelles sont tes influences artistiques en général et dans le monde du tatouage ? Y’a-il un tatoueur/une tatoueuse qui t’ait particulièrement influencé ?

Je puise ma matière première dans l’histoire de l’art. Matisse, Botticcelli ou encore Jérôme Bosch, sont autant d’artistes qui m’ont influencé. Quand je suis en manque d’inspiration,

je fais le tour des librairies seconde-main. Je choisis des livres qui me font de l’œil. La plupart du temps, sur des courants artistiques, des artistes ou simplement des imagiers. En termes de tatouage, ma première influence fut Kim Michey, une artiste sud-coréenne à l’univers très coloré et fleuri.

© Frsw

Merci François, à la prochaine.

Lou Antonoff

 

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