La trilogie berlinoise du grand David Bowie

© Grauhase, Flickr / CC BY-NC-ND 2.0

Aujourd’hui, un immense artiste s’est éteint. Aujourd’hui, le monde entier est en deuil. Performeur et parolier hors pair, David Bowie a marqué des générations entières de mélomanes. À travers ses différents personnages inventés pour la scène, et sa production d’albums florissante (25 au total) il a touché le quotidien de milliers de personnes.

Entre 1977 et 1979, il séjourne plusieurs années à Berlin. Il y trouve un refuge, loin des tentations d’addiction et des rencontres superficielles et parfois dangereuses du show-business. Cela laisse la place à une certaine liberté, et beaucoup d’explorations créatives.

Cette période fut très fructueuse puisqu’elle lui permit de sortir 3 albums, considérés parmi ses meilleurs par ses fans mais aussi par le monde musical professionnel. Low, « Heroes » et Lodger composent la trilogie berlinoise du grand David Bowie, où il se risque même parfois à chanter en allemand.

Son tube « Heroes » (1977), résonne encore aujourd’hui comme un hymne à l’unité et à la paix. Cette chanson concernait alors un pays physiquement divisé, confronté à de nombreuses fractures culturelles, mais elle nous concerne finalement tous à notre époque assez compliquée.

« I, I can remember
Standing, by the wall
And the guns shot above our heads
And we kissed, 
as though nothing could fall
And the shame was on the other side
Oh we can beat them, for ever and ever
Then we could be Heroes, 
just for one day »

« Je, je me souviens
étant debout, près du mur
et les fusils tiraient au-dessus de nos têtes
Et nous nous embrassions
comme si rien ne pouvait tomber
Et la honte était de l’autre côté
Oh nous pouvons les battre, pour toujours
Puis nous pourrions être des Héros,
juste pour un jour »

En 1987, soit deux ans avant la chute du mur de Berlin, David Bowie donne un concert près du Reichstag. Chantant devant son public à l’Ouest, il peut aussi être entendu à l’Est, de l’autre côté du Mur…

Adieu Ziggy Stardust, Thin White Duke, Major Tom, Aladdin Sane et j’en passe !

Adieu Monsieur Bowie, et merci pour tout ce talent.

J.L.

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