En salle : Der Nachtmahr

© Der Nachtmahr (film)

Der Nachtmahr est désormais dans les salles obscures. Ce thriller tourné au cœur de la nuit berlinoise possède un semblant de film Requiem for a Dream. Peut être pas forcément sur le déroulement d’une histoire progressive mais plutôt sur le contenu. Une jeunesse berlinoise qui sort en boîte et s’amuse. Sauf que les choses dérapent un peu. Der Nachtmahr peut donc être considéré comme une référence, afin de comprendre comment Berlin vit la nuit. Similairement, au film Victoria – A Berlin Nightlife Drama qui a été récompensé au festival international du film de Berlin l’année dernière, cette histoire vous plonge dans l’univers excentrique des nuits Berlinoises.

© Der Nachtmahr (film)
© Der Nachtmahr (film)

Un cauchemar qui a du sens

À l’instar du film Berlin Calling, Der Nachtmahr s’immerge dans le caractère excentrique de Tina qui perd les pédales après avoir participé à une rave party.  Ce qu’il faut savoir avant tout c’est que ce film peut être vu de 2 manières différentes. La première est un film d’horreur, dans lequel la jeune adolescente développe une forme de monstre psychologique après une fameuse soirée en boîte de nuit. Sous un angle de vue complètement différent, il faut voir dans ce film une comédie dramatique, influencées par les dérives sociales de la jeunesse berlinoise dans les années 2010. Ce qui rend donc l’interprétation du film à la portée du spectateur. Le film jouit évidemment de la bande son, grâce à la musique électronique berlinoise rendant les scènes encore plus intenses. C’est aussi pour cette raison que ce film doit être visionné avec un certain niveau de décibels sinon vous passerez à côté de quelque chose. Pour l’anecdote, le film avait été présenté au festival de Toronto en 2015 avec ce message précédant le début du film « played loud okay ? ».

Le cadre de vie confortable de la jeune adolescente qui a des amis et une famille aisée, ne devrait pas être considéré comme un avertissement de la part de la production. En fait, ce n’est pas une raison de pointer du doigt de jeunes écervelés, qui passent leurs temps à faire la fête. En revanche, la visée du film tient plus dans l’acceptation de soi. En effet, le monstre à l’intérieur de Tina prend place jusqu’à ce qu’elle le laisse devenir ami avec elle. Cela a donc du sens, de prendre comme cible une adolescente remplie de doutes sur son identité.

V.L.

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