Le bunker du Führer reconstitué à Berlin

© Berlin Story

On peut voir à Berlin une réplique d’une partie du bunker du Führer, celui-là même où Adolph Hitler se suicida le 30 avril 1945, mettant ainsi un terme à la Seconde Guerre mondiale. L’idée de ce projet, qui en a surpris plus d’un, s’inscrit dans une exposition-documentaire : « Hitler – Comment cela a pu arriver « .

C’est dans le centre de Berlin, à deux pas du Mémorial aux juifs assassinés d’Europe, que se trouve le bunker original où Hitler s’est donné la mort. Le bâtiment fut très vite détruit par l’Armée rouge à la fin de la Seconde Guerre mondiale, tout au moins pour ses parties aériennes. Le reste fut enseveli, après avoir fait l’objet de nombreux relevés par la Stasi. Sa présence n’est aujourd’hui signalée que par une simple pancarte. L’ancien refuge du dictateur est devenu un parking et le gouvernement a toujours refusé de mettre en valeur l’endroit, tant pour ne pas raviver des souvenirs douloureux pour le peuple allemand, que pour ne pas offrir la possibilité d’un quelconque lieu de pèlerinage à certains « nostalgiques ». Pas question de créer un mausolée au pire meurtrier de l’histoire du 20e siècle.

Alors, pourquoi reconstituer une partie de ce lieu maudit à seulement deux kilomètres de l’original ? L’exposition « Hitler – Comment cela a pu arriver  » qui comporte une reconstitution du bureau et de la chambre d’Adolph Hitler est tout sauf un mémorial au FührerL’exposition-documentaire s’étend sur 3 000 mètres carrés et sur les trois étages d’un ancien bunker de 1942, pour rester dans le thème. Elle scrute le national-socialisme et Hitler sous 38 angles différents : Comment est-il devenu nazi ? Pourquoi tant de personnes ont voté pour Hitler ? Comment est-il arrivé au pouvoir ? Comment l’antisémitisme a-t-il conduit aux camps de concentration et à la Shoah ? Pourquoi les généraux et les soldats ont-ils suivi Hitler jusqu’à la fin ?

L’exposition s’achève avec la visite des reconstitutions du bureau et de la chambre d’Hitler dans le bunker, là où finalement l’horreur a pris fin avec le suicide du Führer. Et c’est surement là la seule symbolique recherchée…

Aude Morin-Veyret

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