Counterpart, la plus berlinoise des séries américaines revient cet hiver.

© Counter Part

Bonne nouvelle pour les amateurs de séries, la deuxième saison de Counterpart est lancée sur Starz et en France sur OCS. Après Babylon Berlin et Dogs of Berlin, la capitale allemande ne cesse d’être revisitée et de s’exposer sur nos écrans.
Cela tombe bien, car le temps n’est pas franchement à la randonnée et que regarder des séries en langue originale représente un excellent moyen d’améliorer son allemand. Or même si Counterpart est une série américaine,  de nombreux personnages y parlent la langue de Goethe.

Un Berlin pas si contemporain

Au-delà des considérations linguistiques, s’imprégner de l’univers du Berlin des années folles comme de celui de la Guerre Froide permet d’appréhender la ville sous un jour nouveau à travers la multitude de ses représentations.

Car si l’intrigue de ce drame d’espionnage se situe dans un monde contemporain au notre, son créateur Justin Marks multiplie les clins d’œil au chef d’oeuvre de Terry Gilliam :  Brazil. Tandis que le personnage principal, Howard Silk n’est pas sans rappeler le camarade Winston Smith, protagoniste du roman d’anticipation de Georges Orwell : 1984. Opacité et suspicions à la mode soviet, appareil bureaucratique kafkaïen, la science-fiction s’ajoute à la recette de Counterpart pour finir de brouiller les pistes du spectateur.  Il est dès lors bien naturel que la capitale des espions se soit prêtée au décor de ce thriller captivant.

Counterpart : double regard sur la capitale allemande

Counterpart met en scène deux villes identiques qui cohabitent dans des réalités dissemblables. Howard Silk, un employé de l’antenne berlinoise de l’ONU bloqué à un poste absurde depuis 30 ans, découvre un jour, sous le bâtiment de son travail, un portail vers une réalité alternative créé à la suite d’une expérience scientifique du temps du rideau de fer. De chaque côté du portail, des personnages ambigus aux enjeux troubles qui soulignent que manifestement nos ennemis sont bien souvent nos semblables.

Lou Antonoff

Laisser un commentaire