Lorsque l’on recherche sur Google : « S’installer à Berlin », les premiers mots-clefs à se greffer derrière cette proposition sont « sans parler allemand ». Et pour cause, nombreux sont les français qui rêvent de s’installer dans cette ville cosmopolite et foisonnante, sans pour autant maîtriser la langue de Goethe.
S’installer à Berlin sans parler allemand, mission impossible ?
Bien sûr, en vous installant dans un pays sans être familier avec son idiome, vous vous compliquez grandement la vie. Pourtant, impossible n’est pas français et Berlin s’avère être une capitale connue pour sa dimension internationale.
Dans la grande majorité des situations, vous pourrez ainsi, vous en sortir avec l’anglais, et ce, spécialement dans les quartiers les plus centraux comme Mitte, Kreuzberg, Friedrichshain, voire même Neukölln.
Oubliez l’anglais dans les magasins ou les bars et restaurants de Moabit, Wedding ou Reinickendorf, dans lesquels la plupart des locaux vous regarderont avec des yeux ronds.
Lorsque l’envie d’apprendre l’allemand vous prendra, sachez que l’offre en matière d’écoles de langue est vaste avec notamment des établissements comme Alpadia ou encore le Humboldt-Institut pour ne citer qu’eux…
Trouver un emploi
De nombreuses entreprises françaises sont délocalisées à Berlin. Ce sera l’occasion de travailler en français avec des collègues venus des quatre coins de l’hexagone voire de la francophonie en général. Vous pouvez consulter ici notre article sur les sites internet utiles pour chercher du travail.
Vous pouvez également aller déposer votre CV dans les nombreux restaurants français implantés à Berlin pour travailler en cuisine.
Trouver un logement
C’est probablement à cette étape que vos lacunes en allemand vous handicaperont le plus, et le moment où vous regretterez amèrement de ne pas avoir choisi cette langue au lycée. Mais ici aussi, avec beaucoup de patience et de ténacité, vous pourrez trouver votre bonheur.
Avant de vous installer à Berlin, gardez en tête que la situation immobilière a énormément changé et que l’époque où la capitale allemande représentait une sorte d’Eldorado pour les expats est derrière nous.
N’hésitez pas à chercher sur des groupes Facebook comme Les Français de Berlin ou sur le site wg-gesucht, une plateforme dédiée à la colocation, et à privilégier la sous-location si vous n’êtes pas sûrs de rester vivre ici.
De même, faites un tour sur la plateforme Nestpick, le plus grand moteur de recherche d’appartements meublés au monde qui est accessible en langue française.
Si vous optez pour une colocation, familiarisez-vous avec les Kennenlernen Treffen, littéralement « rencontres pour apprendre à se connaître » qui peuvent faire penser à de véritables entretiens d’embauche pour colocataires.
Ne vous étonnez pas, si vous devez répondre aux questions de trois ou quatre personnes à propos de votre situation financière, de vos habitudes alimentaires, voire de votre vie amoureuse, et considérez que c’est également le meilleur moyen de savoir si vous souhaitez vous installer avec ces personnes.
Enfin, une fois toutes ces démarches effectuées, n’oubliez quand même pas votre déclaration obligatoire (et en allemand) à la mairie de votre quartier, l’Anmeldung !
Lou Antonoff
Frédéric
C’est amusant de tomber sur cet article. J’habite Berlin depuis bientôt 5 ans et ma femme et moi avons emménagé presque sur un coup de tête, et sans parler allemand.
C’est bien vrai que les conditions sont maintenant différentes concernant les locations d’apparts qui ont augmenté en flèche ces 3 dernières années.
Mais beaucoup de monde parle anglais, il y a pas mal de français, autour de 40000 si je ne m’abuse, et les colocataires sont rarement allemands eux-même. Le personnel des agences immobilières est toujours bilingue (anglais).
En revanche, pour l’Anmeldung, l’ouverture d’un compte en banque et en général tout ce qui est administratif ça se passe en allemand. Mais nous sommes toujours tombés sur des gens très compréhensifs qui ont pris le temps de nous expliquer, Google traduction à l’appui, ce que nous avions besoin de savoir. Maintenant bien sur nous arrivons à nous débrouiller…