Topographie de la terreur : entre émotion et souvenir

L’exposition permanente Topographie de la terreur retrace l’histoire de l’ancien quartier gouvernemental nazi et du régime de la Terreur instauré ici par les Nationaux-socialistes. De 1933 à 1945, c’est à cet endroit que se trouvaient les quartiers généraux de la Gestapo – la police secrète d’état – et sa prison, le commandement SS, les services secrets de la SS et l’Office central de la sécurité du Reich. Ici ont été prises de nombreuses décisions de persécution et de destruction.

Pour rappel, plus de 6 millions de Juifs ont perdu la vie sous le régime nazi.

Organisation de la visite

La visite du musée est en trois parties, dont une en extérieur.

L’exposition « Topographie de la terreur »

Lorsque nous pénétrons dans l’impressionnant bâtiment inaugurée en 2010, tout est très neutre. Dans l’entrée, il vous est proposé de regarder un petit documentaire d’introduction de 6 minutes. Vous pouvez demander à l’accueil de le mettre dans la langue de votre choix, ils vous guideront alors dans une autre salle. Le film est à voir et explique bien en détails le lieu.

Par la suite, demandez à l’accueil un audioguide. Vous aurez le choix entre scanner un QR Code sur votre téléphone portable ou un boîtier et des écouteurs.

Cette exposition met le doigt sur les services centraux SS, l’omniprésence de la police dans le régime et leurs crimes en Europe. La visite dans la galerie est divisée en cinq parties :

• I. Prise de pouvoir par les Nationaux-socialistes
• II. Institutions de la terreur (SS et police)
• III. Terreur, persécution et extermination dans le Reich
• IV. Bureau principal de la SS et de la sécurité du Reich dans les territoires occupés
• V. Fin de la guerre et période d’après-guerre.

Le guide audio, ainsi que la carte qui sert à se repérer, sont d’une très grande utilité tant les informations sur les photos sont précises.

Entre chaque partie se trouve également des postes informatiques et des documents permettant aux visiteurs de se renseigner davantage.

Attention, cependant les images sont très dures et illustrent l’horreur de ce régime. Les enfants doivent être avertis.

Albert Speer dans la République Fédérale. Faire face au passé allemand

En fin de visite se trouve une petite exposition temporaire sur Albert Speer, le criminel de guerre. En 1966, l’homme est libéré après 20 ans d’incarcération à la prison de Spandau à Berlin. Il fut architecte, proche confident d’Adolf Hitler, planificateur en chef des grands projets de construction nationaux-socialistes et ministre de l’armement du Reich. Mais Speer eut un fort succès après sa libération avec la publication de plusieurs ouvrages sur son expérience au coeur du régime nazi. Malgré ses fonctions, Speer affirme ne pas avoir été au courant des crimes nazis et de la Shoah.

L’objectif de cette exposition est de savoir pourquoi la légende de Speer a trouvé une si grande résonance au sein de la République fédérale d’Allemagne, même après que nombre de ses histoires aient été réfutées par les recherches historiques.

Le site historique à l’extérieur de Topographie de la Terreur

En sortant du musée, on peut apercevoir une partie du mur de Berlin. La visite extérieure du site comprend 15 arrêts conçus pour compléter l’exposition permanente du musée. On y découvre notamment les vestiges des salles d’interrogatoire de la Gestapo.

Les panneaux d’informations entremêlés à d’anciens bouts de mur retranscrivent à la perfection ce que la population a traversé. C’est très poignant.

Infos pratiques sur le musée

Le musée est totalement gratuit et est ouvert tous les jours de 10 heures à 20 heures.

Ce musée est un incontournable si vous vous intéressez à cette période sombre de l’Histoire. Il montre bien l’absence de moralité, d’humanité et de pitié du régime du Troisième Reich.

AR

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